Parti des travailleurs, membre de l'Entente internationale des travailleurs et des peuples

Lisez, abonnez-vous à Informations ouvrières, le seul hebdomadaire en France qui rend compte de la lutte des classes en toute indépendance politique et financière . Le journal ne vit que par ses lecteurs et ses abonnés. Soutenez-le, faites-le connaître, participez à sa diffusion autour de vous. Nos adversaires sont très bien organisés, parce qu'ils ont conscience de leurs intérêts distincts de classe. Alors, défendez vos propres intérêts de classe. Vous prétendez refuser la fatalité, vous voulez résister, alors organisez-vous, rejoignez le Parti des travailleurs. L'union fait la force.

En 1999, ATTAC a touché 876 400 F de subventions. Qui sont les généreux donateurs pour cette année 1999 ? "ATTAC reçoit des subventions de la Commission européenne, du CNASEA (1) pour les emplois-jeunes." (Informations extraites du rapport financier 1999.)
En 2000, la récolte est plus abondante: 1 019 000 F. Parmi les donateurs : Commission européenne, 325 000 F ; municipalité de Saint-Brieuc, 50 000 F ; conseil général des Côtes-d'Armor, 50 000 F ; communauté d'agglomération de Saint-Brieuc, 30 000 F, et région PACA-ville de La Ciotat, 60 000 F ; ministère de la Culture, 200 000 F ; région PACA, 80 000 F ; La Ciotat, 10 000 ; subvention emplois-jeunes (CNASEA), 214 000 F. (Rapport financier 2000.)
En 2001, la pêche aux subventions s'avère encore plus fructueuse : 208 000 euros. Donateurs : Commission européenne, 42 000 euros ; CNASEA (emplois-jeunes), 38 000 euros ; secrétariat d'État à l'Économie solidaire, 38 000 euros ; conseil général des Bouches-du-Rhône, 38 000 euros ; région PACA, 22 000 euros ; ministère de l'Education nationale, 11 000 euros ; ministère de la Culture, 7 000 euros ; ville de Tours, 7 000 euros... (Informations extraites du rapport financier 2001.)
En 2002, le résultat n'est pas encore connu, mais les ambitions sont énormes. L'espoir de soutirer 120 000 euros (informations extraites du compte rendu du conseil d'administration des 22 et 23 août 2002) à la Commission européenne est grand. Pour cela, il suffit d'un dossier bien ficelé.

(1) Organisme gouvernemental français finançant les "emplois jeunes".

Relire

DÉBUTARTICLE SUIVANTÉCRIRE

Le 17 janvier 2003, on apprend dans Le Figaro qu'ATTAC a été reçue par le gouvernement, qui lui a promis son soutien financier et son appui pour obtenir des subventions auprès de l'Union européenne, pour l'organisation du prochain Forum social européen, qui se tiendra dans la région parisienne, en novembre 2003.
"Le gouvernement est "naturellement" prêt à "soutenir" l'organisation du prochain rendez-vous européen des antimondialistes. C'est le message délivré mardi par Matignon à une délégation d'ATTAC, venue réclamer une aide financière pour le Forum social européen (FSE), qui se tiendra en novembre prochain à Paris et Saint-Denis.
A la tête de la délégation, le directeur général du Monde diplomatique et ex-président d'ATTAC, Bernard Cassen. Sa mission : boucler le budget du FSE, estimé à 4,5 millions d'euros. Depuis des mois, Cassen frappe à la porte des collectivités territoriales. Il a obtenu 1,5 million d'euros de la ville de Saint-Denis ; la Ville de Paris s'est engagée à hauteur de 1,25 million d'euros et le département du Val-de-Marne a promis 250 000 euros. Manque encore un million. Pour le trouver, les organisateurs comptent sur la région Ile-de-France, l'Europe et le gouvernement français. Cassen (...) est sorti tout sourire de son entrevue avec le conseiller diplomatique du Premier ministre, Serge Degallaix. "Nous avons reçu un très bon accueil", se réjouit-il (...). "J'ai demandé l'appui financier du gouvernement." Selon Cassen, (Serge Degallaix) a expliqué que l'État est disposé "à apporter son appui financier" pour l'organisation du Forum social européen. De surcroît, le gouvernement français "nous aidera dans nos démarches auprès de la Commission européenne et du Parlement de Strasbourg" ».
De quoi se poser des questions, non?

Relire

DÉBUTARTICLE SUIVANTÉCRIRE

Les explications de Cassen et Nikonoff

L'ex-président d'ATTAC, Cassen, a fait, il y a quelques temps, une mise au point concernant le versement de subventions. « Ce n'est pas l'argent du gouvernement ; c'est celui des contribuables. C'est bien pourquoi je n'ai pas de scrupules à en demander, pas plus à Matignon qu'aux mairies de Saint-Denis et Paris. » (Lu sur le site ATTAC 83.)
Les contribuables en question apprécieront à n'en pas douter l'absence de scrupules de M. Cassen. D'ailleurs, ont-ils été consultés? Évidemment non, mais d'accord ou pas avec le « forum social », ils paient.
Poursuivons. Le successeur à la présidence d'ATTAC, Nikonoff, économiste de profession, a précisé sur le même sujet : « Si le gouvernement subventionne le FSE de Paris-Saint-Denis, c'est parce que la force du mouvement altermondialiste lui impose. C'est comme les salariés d'une entreprise qui demandent une augmentation de salaire. Si le patron l'accorde, c'est parce que le rapport de force a été favorable aux salariés. Il n'a jamais été vu, pour l'instant, des cas où les salariés refusent ces augmentations au motif qu'elles risqueraient de donner l'impression qu'il s'agit "de collaboration de classe". »
Décidément, ces messieurs ne manquent pas d'air, ni d'une certaine dose de cynisme et d'un mépris non moins certain. Se comparer et comparer les organisateurs de ces « forums sociaux » (parmi lesquels les responsables du Monde diplomatique, etc.), auxquels les différents gouvernements quelle que soit leur couleur politique, d'ailleurs - versent subventions sur subventions, envoient des représentants officiels dans lesdits forums, quand ce ne sont pas les ministres eux-mêmes, à des salariés combattant pour des augmentations de salaire, il fallait oser l'écrire. C'est chose faite. Toute honte bue.

DÉBUTACCUEILÉCRIRE