Lutte de classe

 

 

L’UMP-Medef : le parti des voyous

 

 

La République version Chirac, Sarkozy : Charles Pasqua, sénateur des Hauts-de-Seine, deux fois ministre de l'Intérieur de 1986 à 1988 et de 1993 à 1995, un des spécialistes des coups tordus en Afrique pour le compte de l'UDR, puis du RPR et de l'UMP, a été mis en examen pour "trafic d'influence aggravé" dans l'enquête sur le programme de l'Onu "pétrole contre nourriture".

 

C'est la septième mise en examen de Charles Pasqua, 78 ans. Les autres affaires visent des sommes versées en marge de ventes d'armes à l'Angola en 1993, du déménagement du siège d'Alstom en 1994, de la vente d'un casino à Annemasse (Haute-Savoie) la même année ou encore de contrats de l'homme d'affaires libanais Iskandar Safa, rapporte l'agence Reuters.

 

La Ve République dirigée par une bande de gangsters, de voyous, la racaille quoi.

 

(Reuters) Pour ce nouveau dossier, le juge Courroye se fonde sur une liste de bénéficiaires présumés des largesses du régime de Saddam Hussein, saisie dans les archives officielles irakiennes et publiée dans un rapport de l'Onu sur l'affaire.

 

A en croire cette liste, Charles Pasqua aurait perçu l'équivalent de 10,8 millions de barils en 1999 sous forme de "coupons" pétroliers ou droits de tirage, revendus ensuite à des sociétés habilitées à extraire le brut irakien.

 

Bernard Guillet, ex-conseiller diplomatique de Charles Pasqua, qui aurait perçu des coupons pour deux millions de barils, a été mis en examen et incarcéré durant sept mois pour avoir omis de payer une caution de 200.000 euros.

 

Plusieurs cadres de Total mis en cause pour les contrats réalisés en Irak sont mis en examen dans ce même dossier, ainsi que d'autres personnalités françaises poursuivies pour avoir perçu des "coupons" pétroliers de Bagdad.

 

Y figurent notamment Serge Boidevaix, ex-secrétaire général du Quai d'Orsay, Jean-Bernard Mérimée, représentant de la France à l'Onu de 1991 à 1995, Gilles Munier, secrétaire général de l'Association des amitiés franco-irakiennes, Michel Grimard, ancien membre du conseil national du RPR ou encore Claude Kaspereit, fils d'une figure du gaullisme.

 

Le parquet de Paris a ouvert par ailleurs la semaine dernière une information judiciaire distincte pour "corruption d'agents publics étrangers", confiée au même juge Courroye, qui a demandé à se rendre à Bagdad.

 

Elle vise cette fois 40 sociétés françaises, dont Renault et Peugeot, soupçonnées d'avoir versé des fonds de corruption pour bénéficier de contrats en Irak dans le cadre du même programme "pétrole contre nourriture".

 

Les patrons ne seraient pas seulement des esclavagistes (CNE-CPE), mais aussi de véritables voyous. Les travailleurs et les jeunes doivent le savoir.